Bonjour, je m’appel le Grisette. J’habite avec ma mère, ma sœur, mon frère et deux vieux grincheux dans la maison des chats. Je vais vous raconter mon histoire. C’est tout une histoire, histoire pleine de rebondissements, de bruits et de bonheurs. (le bruit et la fureur selon le grand Shakespeare c’est bon pour les humains)
Des maisons des chats il y en a beaucoup, mais celle-ci c’est la mienne alors forcément je la connais bien. Je ne suis pas née dans cette belle maison, ma maman a connu la misère. Quand elle fut grosse, elle fut rejetée et battue par de mauvaises gens. Elle se retrouva SDF et connu les intempéries et les repas incertains.
Maintenant elle a trouvé un repos bien mérité et veille sur ses enfants avec bonté.
Maman vivait dans une maison bourgeoise, mais hélas ses maitres étaient de pauvres types sans cœur. Leur rejeton, un garnement déplaisant lui tirait toujours la queue avec méchanceté.
Un jour où la porte était restée ouverte elle prit la clé des champs. Ha ! La liberté, quelle joie ! La découverte du monde, quelles sensations : la nature, les odeurs de la prairie toute proche se mêlant à celle plus soutenues des sous-bois. Les insectes et les papillons voletant de partout, les souris qui courent si vite, les oiseaux qui s’éparpillent en piaillant, que d’occasions de piquer des sprints endiablés.
Ma mère était hardie, audacieuse et pleine de vie. Sa première rencontre avec un matou fut étrange, qui était cet inconnu qui lui tournait autour et la reniflait sans vergogne ?
Le printemps passa dans l’exubérance de la jeunesse et aux feux de la Saint Jean…
Voilà que paru Jules. Elle sut que c’était Jules du premier clin d’œil. La démarche chaloupé il la zieutait en coin le coquin.
La chanson de Piaf nous revient en mémoire :
Des yeux qui font baisser les miens, Un sourire qui courre sur sa bouche, Voilà le portrait sans retouche Du Jules auquel j’appartiens !
Bon ben voila il faisait beau, il était beau, elle était émue ils firent crac boume hue.
à suivre...
RJ |