IL y avait une maison que ma mère n’avait pas encore visitée. Elle était coincée entre deux autres habitations et était en retrait. Son jardin bien fleurie laissait augurer des meilleurs présages, des gens qui aiment les fleurs ne peuvent pas être mauvais.
Une première visite lui révéla la présence de deux matous et de gamelles abondamment remplies, une aubaine. Hélas la maitresse des lieux la chassa prestement.
Une deuxième visite dans l’espoir de retrouver les gamelles lui fit tomber sur le maitre qui lui aussi la chassa sans grands ménagements.
Les portes étant fermées ma mère audacieuse comme toujours passa par la fenêtre. L’accueil n’en fut que plus rude. Visiblement ces gens avec leurs deux chats n’en voulaient pas un troisième. Néanmoins ils eurent pitié et mirent dehors une gamelle bien remplie de bonnes choses. Une aubaine pour ma mère affamée.
Cette maison était vraiment intéressante, mais les portes restaient fermées. Qu’importe, il en fallait bien plus pour décourager maman. D’un bond prodigieux elle atteignit le rebord de la fenêtre du premier. Elle était fermée, qu’à cela ne tienne, elle attendrait.
J’vous dis pas la tête du monsieur quand il vit ma mère à cet endroit improbable. Bigre ! comment avait-elle fait cela ? Il fut ému par son courage et aussi sa maigreur squelettique. Après l’avoir sorti de cette endroit périlleux et lui avoir donner à manger et à boire il tin conciliabule avec son épouse. Qu’allaient-ils faire ?
- Elle est très maigre et à bout de force, nous ne pouvons l’abandonner. - Oui, mais nous avons déjà Rocky et Princesse. - Gardons là le temps qu’elle se retape. - Ok mais pas dans la maison. Installons-lui un petit coin dans le jardin sous l’abri.
Et c’est ainsi que ma mère s’installa.
à suivre...
RJ |