Voilà que je grossis !

C’est maman qui parle, vous l’aviez deviné.

Depuis que j’avais connu Jules, au sens biblique bien évidement, je me sentais toute drôle. Je prenais du ventre. Adieu ma taille fine et de plus j’avais toujours faim.

Mes maitres aussi remarquèrent mon embonpoint. Je voyais bien qu’ils en parlaient entre eux. Les jours passaient et je grossissais.

Mes maitres étaient snob, ils avaient des projets de chats de race.  Leur déception fut forte.  Je reçu la correction de ma vie ! Les coups pleuvaient. Je cherchais à fuir ils me barrèrent le chemin alors je sautais sur la main qui s’abattait sur mois et la mordit vigoureusement. La chair du gamin était tendre et mes crocs s’enfoncèrent profonds. Enfin ma vengeance pour ma pauvre queue que tu tirailles si fort sale mioche ! Il hurla et lâcha prise. Je voyais poindre la victoire quand un coup venu je ne sais d’où m’assomma littéralement.

Je fus enfermée dans une cage et embarquée en voiture pour un voyage qui se termina dans un fossé où je fus abandonnée.

Me voilà sans domicile fixe avec le titre peu enviable de chat errant. Le changement fut brutal. Où trouver un toit ?

Des garnements me lancèrent des pierres, des mégères agitèrent leur balai.

Un galopin me coupa les moustaches du côté droit.

Bref je mettais bas par une nuit d’orage dans des conditions déplorables perdue en plein bois.  Déjà, seule,  chaque jour était une épreuve pour trouver de la nourriture, alors avec cinq chatons à allaiter qu’allait-je devenir ?

à suivre...              

RJ